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Les dernières vagues...
Mon corps s’est vidé, dans les abîmes.
La pression du large...
Une flasque poupée, une amibe.
D'un pas peu sûr, débutant sur cette terre bien réelle...
Vomit du monde brutal des rêves !
Sur une lande battue par des vents extrêmes !
Mon scaphandre grince et s’éveille,
Dans une brume de coton sale.
Je veux fuir ce cauchemar de sable !
Reste à choisir au plus vite sur ce parking
Quelle bagnole bouffera la route,
Jusqu’à cet oiseau de chrome qui dodeline.
Il recrache la merde du diable
Et entache nos rêves de ces râles.
L'essence même de nos fantasmes,
Qui se nourrit de nos âmes.
L’oiseau de chrome l’hypnose !
Quand sa merde nous arrose !
Et l’oiseau de chrome, explose !
Un carnage !
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2. |
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3. |
Le carnaval (Lande III)
06:09
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Ma bagnole agonise sous un soleil de plomb.
Elle m’abandonne ici, où le bitume bouillonne.
Entre ces îlots de béton, dans une mer de tôle.
Tout mon être est perturbé par cette lande brûlante et chauffée à blanc !
A l’ombre de ces fières enseignes criardes.
Vestiges d’une promesse de bonheur.
Assoiffé dans les rues pillées
D’un ancien éden racoleur.
Des rires d’enfants s’élèvent d’une ville cloîtrée sous terre.
Frappé, bâillonné, ils m’enlèvent.
Ils m’initient et me dévoilent leurs secrets.
Dans ces sous-sols nus et glacés.
Où règne la richesse du passé.
J’observe apeuré leurs rites pervers dès l’aurore.
Rires des forts et cris des faibles !
J’observe apeuré leurs rites pervers.
Reliques d’un monde qui les a jamais vues naître.
Un chef s’avance, habillé de tocs, de pacotille
Il ouvre la danse avec une esclave, une jeune fille
Et l’utilise, et l’utilise, et l’utilise…
Ses fidèles s’élancent.
Dans un carnaval d’une rare violence.
Sur mon piédestal, seul, avec ma démence
Je serai recyclé !
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4. |
Impasse
04:41
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5. |
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Il y a bien longtemps que personne de censé
N’est venu se risquer dans cette vallée
Entre ces immenses murailles, derrière ces collines de ferrailles.
Ici même les anges déchus, comme les gerbes, brillaient.
Les machines sous les veines de la terre y rugissaient.
Les familles y bâtissaient les nouvelles tours de Babel.
Mais le sol les dévoraient, sous le poids des nouveaux géants.
Dans cette vallée de la ferraille
Se dressent au loin des murs sans fin.
Où l'on punit, où l'on surveille,
Ces hommes qui ne servent plus à rien.
Les fils nés à l’ombre de la gloire, de leurs pères de la ferraille
Tremblent sous leur clameur guerrière.
Mieux vaut accélérer quand tout s'embrase de torches humaines !
La vallée brûle de mille et un feux !
Elles donnent naissance dans la douleur à cette terre cruelle,
Le royaume des Caïmans.
Qui veut à présent tout conquérir...
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6. |
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Une course à mort s’engage dans cette cité infâme,
Pour notre honneur bafoué et notre amour violenté
Par ce monstre sans pitié.
Je roule depuis des mois, sans avoir dormi la moindre seconde
En pied des échangeurs, d'où pendent les corps des gars trop curieux.
Ich erkenne den Klang seines Motors. Hab keine Angst!
Je vois dans mon rétro ton corps, à tous les coins de rue.
Dans ces sombres ruelles qu’un seul te mate et je le tue !
Die Zeit des Wiedersehens naht.
Je dévore l’asphalte de ce monde sauvage
Pour retrouver celle que tu as outragée !
Ich verschlinge den Asphalt dieser wilden Welt.
La folie me guette, je hurle à chaque virage :
Ô dieux de la route, que la sienne disparaisse !
Festgefahren in der Einöde.
Aus einem Käfig beobachtest Du mich.
Eine Armee aus Ratten entsteht bereits.
Ich erkenne den Geruch. Du bist in meiner Nähe. Es ist Zeit zu sterben.
Face à face, dans ce terrain vague, je fixe ton regard épuisé.
Tu es comme moi, une ordure délaissée.
Peu importe que tu m'abattes à l’issue de cet ultime duel.
J’en ai assez de chercher cette pute en dentelles...
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7. |
Moteurs epuises
04:45
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Par la vitre devant moi, le soleil glisse dans l’habitacle.
Ma vielle caisse me conduit sans haine ni amour.
Mes pensées s’épuisent sur cette route en plein jour.
La caresse de l’astre ne me console plus, elle me menace !
Caché et railleur derrière le visage de nos peurs !
Par la vitre derrière moi, la nuit s’écoule dans le réceptacle.
Ce tombeau ouvert me conduit sans la crainte d’un retour.
Mes pensées s’aiguisent au son du moteur épuisé !
Mes phares fatigués n’éclairent plus l’avenir.
Ma bagnole déboule au cœur des ténèbres.
Elles lèchent le bitume d’un pays en ruine.
Plus aucune racine sous mes roues..
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8. |
Sortie
05:07
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Saison de Rouille Paris, France
La Saison De Rouille s'est installée durant l'été 2011, née de la rencontre de Karl S. (Danishmendt) et de Sébastyén D.
(Opium Dream Estate).
Nourri de collaborations diverses, et soutenu par deux coproductions, SDR a réalisé un premier cycle, Caduta dei Gravi, paru aux formats vinyle et CD Deluxe.
SDR est actuellement un trio avec l’arrivée de Laurent B., en tant que bassiste,en novembre 2012
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